jeudi 5 mars 2009

كلنا فنانون21


Le portrait

La Maladie et la Mort font des cendres
De tout le feu qui pour nous flamboya.
De ces grands yeux si fervents et si tendres,
De cette bouche où mon coeur se noya,

De ces baisers puissants comme un dictame,
De ces transports plus vifs que des rayons,
Que reste-t-il ? C'est affreux, ô mon âme !
Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons,

Qui, comme moi, meurt dans la solitude,
Et que le Temps, injurieux vieillard,
Chaque jour frotte avec son aile rude...

Noir assassin de la Vie et de l'Art,
Tu ne tueras jamais dans ma mémoire
Celle qui fut mon plaisir et ma gloire !

Charles Baudelaire.

1 commentaires:

brastos a dit…

فالقلب يصدأ كالحديد
فلا يحنّ
و لا يئنّ
و لا يجنّ باوّل المطر الاباحي الحنين
ولا يرن كعشب آب من الجفاف

جدارية
م.درويش

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